1272 Première mention
La famille remonte à l'ancienne lignée Meißen des von Rolle. C’est dans un document daté du 19 mai 1272 qu’apparaît la première mention du nom
Thidericus miles dictus Rolle.
1321 en Silésie
Les premières mentions officielles de la présence de la famille en Silésie remontent à 1321 et 1325 avec les noms Rullo ou Henko Rullonis.
Henko, en sa qualité de gentilhomme, est au service d’Albrecht le Jeune, duc d'Opole.
1363 Patriarche
La lignée familiale proprement dite commence alors avec Henricus de Oprechtsdorf, dont le nom figure pour la première fois dans des certificats
datés de 1363.
1432 Domaine de Haidau
Son fils, Hans Rolle von Ulprichsdorf (*1388; †1445) épouse Anna Posadowsky von Postelwitz. Par ce mariage, le domaine de Haidau près
de Strzegom (Striegau), qu’elle avait hérité de sa mère Hélène von Dyhrn, devient propriété familiale. Leur petit-fils Friedrich von Oppersdorff (*1471; †1544), capitaine de
Brieg-Ohlau, est connu sous le nom de Cavalier Noir (Schwarzer Reiter).
1554 Élévation au rang de Baron
Le titre de Baron de la Basse-Autriche est attribué en 1552 à ses trois fils Hans, Wilhelm I et Georg I par
l'empereur Ferdinand I de Habsbourg ; deux ans plus tard, le titre devient héréditaire. Hans, qui s'est distingué dans les guerres turques, reçoit en fiefs de la monarchie les
domaines bohémiens d'Aich et de Friedstein.
1562 Acquisition d'Oberglogau
En 1562, Hans acquiert le domaine d’Oberglogau (Głogówek). Il s’emploie à reconstruire le château. Cela marque également le début
d'une relation étroite, poursuivie pendant près de 400 ans, entre la famille et la ville d'Oberglogau. La propriété passe à son frère Georg I (*1516; †1577), déjà en possession de
Polnisch-Neukirch.
1626 Élévation au rang de Comte
Georg III (*1588; †1651), trésorier et conseiller impérial, gouverneur de Grand-Glogau et conseiller du Roi de Pologne, est
élevé au rang de Comte impérial le 22 juin 1626 à Vienne, avec la formule d’appel «homme bien né et homme d’honneur», outre une amélioration du blason. Le même titre est accordé à son frère
Friedrich en 1635.
1642 Fondation du Majorat
C'est le même Georg III (*1588; †1651) qui rénove le château en style baroque grandiose. En tant que haut protecteur des arts et
fondateur de l'imprimerie de la cour, il instaure le 16 février 1642 le Majorat d’Oberglogau, de nature héréditaire, dont il devient le premier titulaire.
1655 Refuge du roi de Pologne
Du 17 octobre au 18 décembre 1655, le roi de Pologne Jan Kazimierz Wasa, accompagné de son épouse Maria Ludovika Gonzaga et de sa cour, cherche
refuge dans le château du Comte d'Oppersdorff à Oberglogau, afin d’échapper aux armées du roi de Suède Charles X.
1806 Beethoven à Oberglogau
Franz von Oppersdorff (*1778; †1818) est un ami et un protecteur de Ludwig van Beethoven, qui réside au château d'Oberglogau en
1806, où il travaille à la composition de ses 4ème et 5ème symphonies ; il dédiera la 4ème au Comte.
1889-1930 Johann Baptist Hans Georg
En 1889, Hans von Oppersdorff (*1866; †1948) hérite de son grand-père Eduard le domaine d'Oberglogau avec ses
6500 hectares de terres. Il est membre héréditaire de la Cour de Prusse et, député au parlement à Berlin de 1907 à 1918. En 1930, il cède le Majorat à son fils aîné Halla et vient vivre,
avec son épouse Dorothée née Princesse Radziwiłł, en France, où il décède à Lourdes en 1948.
1930-1945 Dernier Majorat et fuite
Wilhelm Karl Hans (Halla) (*1896; †1989) devient en 1930 titulaire du Majorat, suite à la renonciation de son père. Après la
dissolution du Majorat en 1935, il demeure le Seigneur du domaine de la famille à Oberglogau. Il épouse Marie Louise née Princesse von Isenburg. À la fin de la deuxième guerre mondiale, en 1945,
la famille fuit le château à l’approche de l'armée russe.
2017 Réunion de famille
72 ans plus tard, du 1er au 4 septembre 2017, une bonne soixantaine de membres de la famille venus d'Allemagne, de France, de Belgique, d'Angleterre,
de Pologne, de Tchéquie, de Suisse et des États-Unis se réunissent pour une rencontre historique au berceau familial d’Oberglogau en Haute-Silésie.
Sources
Genealogisches Handbuch des Adels, C.A. Starke Verlag, Limburg an der Lahn, 1991
Wilhelm Hans Graf von Oppersdorff: Chronik, Status, Wappen und Devise der Grafen von Oppersdorff, Frankfurt a.M. 1963
Entrée sur Wikipedia en allemand pour «Oppersdorff (Adelsgeschlecht)»